Les groupes de réflexion sur l'activité de travail, une activité professionnelle en pleine mouvance.
Oui mais qui participe et comment est conduite la réflexion ?
En dehors des situations de crise, un groupe de réflexion sur l'activité de travail peut s'implanter à la suite d'une demande formulée par des équipes, par la gouvernance de l'entreprise ou de l'institution ou par un tiers extérieur (auditeur par exemple).
La demande provenant des équipes découle généralement de 4 situations problème :
1. une confusion institutionnelle en cas d'absence de définition des postes, des rôles et des missions de chacun ;
2. un encadrement professionnel fort et prescriptif, pouvant générer des conflits de pouvoir et entravant les besoins d'autonomie ;
3. un clivage entre tâches professionnelles et aspects relationnels qui peuvent conduire à des manifestations anxieuses voire de l'épuisement professionnel ;
4. une disqualification régulière du travail par des supérieurs abusifs, notion non loin du harcèlement.
Le groupe permet de mener une réflexion à la fois opérante, efficace et économique. Sa composition peut varier. Soit il est constitué d'une même catégorie de professionnels (des assistantes, un comité de direction...), soit on y mélange des membres de différentes professions présentes dans l'institution (tous les membres d'une équipe par exemple).
Classiquement, on distingue 3 grands formats de groupes de réflexion sur l'activité de travail: le format clinique porte sur l'exploration des situations dans l'ici et maintenant et vise à conceptualiser les "bonnes pratiques" ; le format professionnel renvoie à l'analyse des normes et règles selon une éthique, une déontologie... et vise à renforcer la posture professionnelle ; le format managérial se réfère aux questions quotidiennes d'administration et d'opérationnalisation du travail et des tâches nécessaires pour atteindre les objectifs de l'institution.
La discussion s'organise généralement à partir d'études de cas. Allez, au travail !
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